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Trouble dissociatif de l’identité

Les personnes atteintes de TDI développent un ou plusieurs états du moi alternatifs qui fonctionnent avec ou sans la conscience de la personnalité habituelle de la personne. Le TDI fait partie d’un groupe d’affections appelées troubles dissociatifs d’origine traumatique. Il s’agit d’un trouble rare, qui ne doit pas être confondue avec les psychoses. La communauté scientifique est divisée au sujet du TDI, certains chercheurs (particulièrement en France) refusant de reconnaître ce diagnostic, qui est plus facilement admis en Amérique du nord.

Causes du TDI

Un historique de traumatismes, en particulier lors des périodes critiques du neurodéveloppement, est une caractéristique clé du trouble de l’identité dissociative. Environ 90% des cas de TDI impliquent des antécédents d’abus. Le traumatisme implique souvent de graves abus émotionnels, physiques ou sexuels. Le TDI peut aussi survenir suite à des accidents, à des catastrophes naturelles et à la guerre. Une perte précoce importante, telle que la perte d’un parent ou de longues périodes d’isolement pour cause de maladie, peut être un facteur de développement du TDI. Le TDI est parfois rencontré comme une complication du trouble de la personnalité borderline.

Chez certaines personnes, une amnésie dissociative peut masquer l’accès aux souvenirs traumatiques : la personne a dans ce cas une mémoire autobiographique lacunaire, avec de longues périodes sans souvenir. Une psychothérapie peut lever de telles amnésies traumatiques. Le travail sur ces souvenirs n’est cependant pas d’un objectif thérapeutique prioritaire, et il faut faire preuve de prudence quant au risque de création de faux souvenirs. En effet, certaines approches thérapeutiques (par exemple l’hypnose) peuvent par exemple favoriser la survenue de faux souvenirs traumatiques. Il est donc recommandé lors du rappel de souvenirs après une amnésie de les étayer par une enquête et de les confirmer par des témoignages.

Symptômes

Une personne atteinte de TDI a au moins deux états du moi différentes et distinctes, sa personnalité habituelle et une ou plusieurs parties alternatives ou alters. Les parties servent différents rôles : elles peuvent assurer un comportement de façade socialement acceptable (partie apparemment normale) ou bien servir d’espace refuge pour des souvenirs traumatiques, et dans ce cas s’associer à des comportements dysfonctionnels et émotifs (partie émotionnelle).

La personne atteinte de TDI peut être ou ne pas être consciente de ses autres parties et des souvenirs des moments où un alter est dominant. Dans certaines situations, un alter peut se manifester sous une forme hallucinatoire. Le stress, ou même le rappel d’un traumatisme, peut déclencher un changement d’alter. Par conséquent, le TDI crée une vie chaotique et pose des problèmes de relations interpersonnelles et professionnelles. Par exemple, une personne atteinte de TDI peut rencontrer à plusieurs reprises des personnes qui semblent la connaître mais qu’elle ne reconnaît pas ou ne se souvient pas d’avoir jamais rencontrées. Elle peut aussi trouver dans la maison des objets qu’elle ne se souvient pas d’avoir achetés.

Le trouble dissociatif de l’identité (TDI) s’appelait autrefois trouble de la personnalité multiple. Le nom a changé pour refléter l’évolution des modèles psychopathologique : la personne atteinte de TDI n’a pas nécessairement plusieurs personnalités, mais surtout plusieurs états de fonctionnements (et peut avoir connaissance de ces états).

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